Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre qui lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ". C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial. A vue de nez, un chef-d'œuvre. Bernard Pivot. Ici, chaque page sent, on n'a jamais lu ça. Odeur de fleurs, de tourbe et de sanie, tout est mêlé, avec une extraordinaire virtuosité... Sylvie Genevoix, Madame Figaro.
Qu'un roman historique parvienne à reconstituer une époque à travers son langage, ses costumes, ses habitudes alimentaires, c'est impressionnant, mais qu'il réussisse en plus à faire revivre un univers olfactif, jamais une telle gageure n'avait été tentée. À travers l'histoire passionnante de Jean-Baptiste Grenouille, meurtrier doté d'un odorat exceptionnel, c'est tout le XVIIIe siècle français qui ressurgit miraculeusement préservé, des parfumeries de Grasse (l'auteur a fait ses études à Aix-en-Provence) à la puanteur des bas-fonds de Paris. Monstre et génie, rêvant de dominer le monde et d'égaler Dieu grâce à son don si particulier et à son absence totale de scrupules, le personnage de Grenouille est inoubliable, entraînant le lecteur par le bout du nez dans des tribulations surprenantes et drôlatiques jusqu'à une chute plutôt inattendue. Ce premier roman a été, dès sa parution, un succès mondial.